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Qu’est-ce que le président français a convenu avec Lula da Silva ?

Qu’est-ce que le président français a convenu avec Lula da Silva ?

Le président français conclut sa troisième et dernière journée de visite officielle au Brésil, où il a déclaré que les investissements mutuels entre l’UE et le géant sud-américain devaient s’améliorer. Le dirigeant de l’Elysée a également annoncé que la France aiderait le Brésil à développer des sous-marins à propulsion nucléaire et s’est engagé à lancer un plan d’investissement d’un milliard de dollars pour une économie durable en Amazonie.

Emmanuel Macron conclut sa visite au Brésil, où l’agenda du président français a conduit le président français à Belém, Itaguí et Sao Paulo.

Lors d’une conférence de presse ce jeudi 28 mars, le chef de l’Elysée et son homologue Luiz Inácio Lula da Silva se sont prononcés contre la guerre en Ukraine, la criminalité dans les deux pays et l’exploitation minière illégale.

Ce voyage officiel, le premier d’un président français sur le territoire brésilien depuis 11 ans, a été marqué par la bonne entente entre les deux dirigeants, après l’érosion des liens entre les deux nations sous l’administration de l’ancien président Jair Bolsonaro.

L’accord commercial avec le Mercosur, tel qu’il est actuellement négocié, est un accord épouvantable

Parmi les domaines qu’ils ont abordés figurent l’environnement, les accords de défense, ainsi que l’engagement de poursuivre les négociations pour parvenir à un accord commercial entre le Mercosur et l’Union européenne, un projet jusqu’à présent bloqué.

Concernant cette dernière, le président français s’est montré critique : «L’accord commercial avec le Mercosur, tel qu’il est actuellement négocié, est un accord épouvantable. Pour vous et pour nous », a déclaré Macron mercredi 27 mars lors d’un forum avec des hommes d’affaires à Sao Paulo.

Le texte, obsolète pour le président français, doit être renouvelé. « Cela a été négocié il y a 20 ans. Nous devons le reconstruire», a-t-il souligné.

Mais Macron a aussi tenu à préciser que s’opposera à tout accord qui ne répondrait pas aux mêmes normes environnementales et sanitaires que les Européens. Et en toile de fond, l’environnement : pour Macron, qui s’est opposé à de nombreuses reprises aux dirigeants soutenant l’accord actuel, l’accord ne prend pas en compte le changement climatique.

Engagement envers l’Amazonie

Les critiques à l’encontre de cette relation bilatérale ne sont pas venues de nulle part. Son premier acte de la semaine, avec le président Lula, visait à sauvegarder l’Amazonie. Dans un cadre significatif, entouré d’arbres et au cœur de la terre, la ville de Belém a accueilli un événement où Les deux dirigeants ont annoncé un accord prévoyant des investissements de près de 1,1 billion de dollars. dans les quatre prochaines années pour financer des projets de développement durable qui contribuent à réduire les émissions polluantes et à préserver la forêt amazonienne.

Le projet, qui attirera des ressources publiques et privées, visera des initiatives visant à promouvoir la bioéconomie dans le Amazonie brésilienne et inclura également la Guyane française.

« Avec Lula, nous avons décidé de lancer l’Appel de Belém, avec lequel nous nous unissons dans cette lutte, prenons des décisions concrètes et essayons de rapprocher nos parcs naturels pour les transformer en les plus grands du monde et où les scientifiques peuvent travailler ensemble pour préserver la nature. « , a déclaré le président français en présence des dirigeants indigènes brésiliens.

Déforestation dans la savane du Cerrado, à Sao Desiderio (ouest du Brésil), sur une image du 25 septembre 2023
Déforestation dans la savane du Cerrado, à Sao Desiderio (ouest du Brésil), sur une image du 25 septembre 2023 © Florence Goisnard / AFP/Archives

Pour cette raison, il a également voulu adresser des paroles d’engagement aux communautés qui ont vu leur des terres usurpées pendant des décennies et finalement déboisées. « Nous nous engageons à atteindre zéro déforestation en Amazonie d’ici 2030, même si personne ne nous l’a demandé et qu’aucune convention ne l’exige », a souligné Macron.

Coopération de défense

Une collaboration en la matière existait déjà, mais elle compte aller plus loin, comme l’ont annoncé les deux dirigeants.

Après 16 ans « de coopération dans la production de sous-marins (…) Dans les décennies à venir, nous voulons aller plus loin et lancer des projets plus ambitieux », a déclaré Macron.

Quelques mots qu’il a prononcés dans le cadre de la cérémonie inauguration du troisième submersible, construit dans le cadre d’un programme de coopération bilatérale.



© France 24

Mais le dirigeant français n’était pas venu seulement pour couper un ruban. Il s’est également engagé à veiller à ce que le Brésil parvienne à développer son technologie de propulsion nucléaire navale. C’est pourquoi, et avec la garantie que ce transfert technologique sera utilisé de manière pacifique, « la France sera aux côtés du Brésil », a souligné le chef de l’Etat français.

Il s’agit d’une question jusqu’à présent sensible entre Brasilia et Paris.

Le géant sud-américain tente de convaincre la France d’augmenter les transferts de technologies pour l’aider à intégrer le réacteur dans le sous-marin et à lui vendre des équipements liés à la propulsion nucléaire.

Cependant, jusqu’à présent, la nation européenne s’est montrée réticente à transférer une telle technologie, en raison des défis liés à la prolifération nucléaire.

Mais, désormais, « il y a des discussions sur la possibilité d’une coopération entre la France » et le Brésil sur cette question, a déclaré la veille la cheffe européenne de la diplomatie brésilienne, María Luisa Escorel de Moraes, qui a reconnu qu’il s’agissait d’une « question stratégique, sensible et délicat. »

Airbus possède déjà une usine dans le Minas Gerais, où il produit des sous-marins et des hélicoptères, mais Macron a déclaré vouloir coopérer avec le Brésil dans ce domaine. production d’autres équipements militaires. « Nous voulons que le Brésil et la France soient grands et puissants car la situation dans le monde nous inquiète », a souligné le président français.

Avec EFE, AP et les médias locaux