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Lula et Macron haussent le ton devant le gouvernement Maduro pour ses obstacles à l’opposition

Lula et Macron haussent le ton devant le gouvernement Maduro pour ses obstacles à l’opposition

Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, et le président de la France, Emmanuel Macron, ont haussé le ton devant le gouvernement de Nicolas Maduro en condamnant fermement l’exclusion du principal candidat de l’opposition aux élections présidentielles au Venezuela. À la fin de la visite de Macron au Brésil, les dirigeants se sont concentrés sur des questions d’actualité internationale, telles que les guerres en Ukraine et à Gaza et le processus électoral au Venezuela.

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Les présidents du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, et de la France, Emmanuel Macron, ont envoyé jeudi un message fort au président vénézuélien, Nicolás Maduro, qu’ils ont exhorté à organiser des élections démocratiques « avec la participation de tous ».

Les obstacles au processus électoral vénézuélien ont été discutés par Lula et Macron à Brasilia, dernière étape de la tournée que le leader français a effectuée à travers le pays depuis mardi dernier, qui l’a également conduit à la ville amazonienne de Belém, à Rio de Janeiro et à São Paul.

Cette dernière journée a été axée sur des questions d’actualité internationale, parmi lesquelles les conflits en Ukraine et à Gaza, la stagnation des négociations entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur et le processus électoral au Venezuela.

Lors d’une conférence de presse, Lula et Macron ont commenté cette dernière question et se sont accordés sur leur préoccupation face aux obstacles que certains secteurs de l’opposition vénézuélienne ont dénoncés dans le processus.

« Sérieux », c’est le mot qu’ils ont utilisé tous deux pour qualifier le rejet de l’enregistrement de la candidature de Corina Yoris, choisie pour remplacer María Corina Machado, à laquelle les autorités électorales ont opposé leur veto en raison d’une disqualification controversée.

Lula, qui avait été le plus proche de Nicolás Maduro, a déclaré que le refus d’enregistrer Yoris « n’a aucune explication politique ou juridique » et que les élections doivent avoir lieu « avec la participation de tous », pour que la « normalité » soit rétablie au Venezuela. « .

Macron est allé plus loin et a averti que, dans ce contexte, les élections au Venezuela ne peuvent pas être considérées comme « démocratiques ».

Lula et Macron se joignent aux critiques contre les États-Unis

La déclaration de Macron et de Lula intervient alors que les critiques internationales contre le processus électoral vénézuélien se poursuivent. Ce jeudi précisément, le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a accusé le gouvernement des États-Unis de chercher à discréditer le système électoral vénézuélien, après que l’administration de Joe Biden a demandé la participation aux élections de tous les candidats anti-chavistes qui le souhaitent. élections présidentielles le 28 juillet.

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva au palais du Planalto à Brasilia le 28 mars 2024.
Le président français Emmanuel Macron s’exprime lors d’une conférence de presse conjointe avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva au palais du Planalto à Brasilia le 28 mars 2024. © AFP – Ludovic Marín

« La branche électorale du Venezuela rejette catégoriquement les questions insolentes et fausses du Département d’État des États-Unis à propos du CNE, dans le but de discréditer l’une des institutions les plus solides de la solide démocratie vénézuélienne », a déclaré l’entité électorale dans un communiqué. publié dans X.


Le CNE a affirmé que les Vénézuéliens pourront choisir parmi un total de 13 candidats enregistrés, nommés par 37 formations politiques, ce qui – à son avis – constitue une « fabuleuse démonstration de la diversité politique et idéologique de l’offre politique de notre pays ».

« La nomination des candidats s’est terminée avec succès, réalisée selon la volonté de chacune des organisations enregistrées à des fins politiques », a-t-il ajouté.

Ukraine et Gaza : en faveur de la paix, avec des perceptions différentes

Lula et Macron se sont déclarés clairement en faveur de la paix et ont convenu de condamner les guerres, tout en justifiant leurs positions différentes concernant les conflits en Ukraine et à Gaza.

Macron a déclaré que la France agit concernant l’invasion russe de l’Ukraine « en cohérence » avec ses partenaires de l’Union européenne (UE), qui, depuis le tout début du conflit, ont imposé diverses sanctions au gouvernement russe.

Il a également justifié la fourniture de matériel de guerre à l’Ukraine, soit par les propres décisions de l’UE, soit parce que, comme il l’a dit, « la France est une puissance de paix », mais « elle n’est pas faible ».

Lula, qui a condamné l’invasion russe, mais insiste sur la nécessité de promouvoir un dialogue entre Russes et Ukrainiens, que les puissances occidentales n’acceptent pas, a précisé que le Brésil « ne choisit pas son camp » dans aucun conflit, car sa position est « contre toutes les guerres. »

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le président français Emmanuel Macron posent pour une photo lors de la cérémonie de signature d'un accord bilatéral au palais du Planalto à Brasilia le 28 mars 2024.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le président français Emmanuel Macron posent pour une photo lors de la cérémonie de signature d’un accord bilatéral au palais du Planalto à Brasilia le 28 mars 2024. © LUDOVIC MARIN / AFP

Il a également réaffirmé ses critiques sur ce qu’il considère comme « devenant routinier », comme « les pays du Conseil de sécurité (de l’ONU, dont la France est membre) prennent des décisions unilatérales » qui vont parfois à l’encontre du droit international.

Selon le dirigeant brésilien, l’Ukraine et la Russie « devront un jour se comprendre et reconnaître que tant de destructions n’étaient pas nécessaires ».

Avec EFE